Ma mère me dit : - "Je t'emmène prendre un bain, je te promets une orange et un œuf dur."
Toujours hoquetant, je répondis : - "Je ne veux pas aller en Enfer."
La mère dit à la caissière : - "Je te laisse mon fils, je n'ai pas eu encore une goutte d'eau pour me laver."
Ma mère m'ordonna : - "Habille-toi !"
Mon père interrogea ma mère : - "Avec qui t'es-tu encore disputée ?"
- "Qu'a-t-il ton fils ?" demanda la visiteuse qui remarqua la pâleur de son visage.
Lalla Aïcha proposa à ma mère : - "montons tous les trois cet après-midi à Sidi Ali Boughaleb."
- "Donne-moi la main", m'ordonna ma mère.
- "Va devant, tu as la main toute moite", me recommanda ma mère.
- "Vos vœux seront exaucés et vos désirs comblés, Dieu est généreux, il soulage les souffrances et panse toutes les blessures", affirma la gardienne du mausolée.
Mon père conseilla à ma mère : - "Ne l'envoie pas au Msid, il semble bien fatigué."
La Chouafa demanda à ma mère : - "Comment te sens-tu ce matin ?"
Ma mère me demandait : - "Ta tête ne te fait-elle pas trop souffrir ? Ton sommeil a-t-il été paisible ?"
La Chouafa concluait : - "La santé est chose capitale ! Rien ne peut la remplacer."
La Chouafa lui recommanda : - "Ne t'inquiète pas pour ton fils, les amis de Dieu veillent sur sa santé. Il a des protecteurs dans le monde visible et dans le monde invisible."
Ma mère demanda à notre voisine : - "Tu célèbres un mariage ? Pourquoi fais-tu brûler plusieurs bougies ?"
Ma mère dit : - "Ta lampe éclaire bien. Mais n'y a-t-il pas de danger d'explosion ? Des risques d'incendie ?"
Bziouya répondit timidement : - "Je ne crois pas qu'il y ait de danger. Plusieurs personnes du quartier se servent de ces lampes. Elles en paraissent très satisfaites."
Ma mère dit à Rahma : - "Nous pouvons peut-être te venir en aide. Cesse de pleurer."
Hoquetant, je lui répondis : - "Cela m'est égal qu'on ne retrouve pas Zineb, je pleure parce que j'ai faim!"
Ma mère répondit : - "Cette pauvre Rahma a passé une journée dans les affres de l'angoisse. Nous avons toutes été bouleversées."
- "Que s'est-il passé?" questionna mon père.
Rahma gratifia Zineb d'une gifle sonore et lui demanda : - "N'as-tu pas honte de mouiller ton lit presque chaque nuit ? Je devrais te lâcher dans une étable, au lieu de te préparer chaque soir, ton matelas."