L'argot dans "le dernier jour d'un condamné" de Victor HugoBouchriha.JPG

Mots croisés : L'argot dans le récit.

  
Remplacez le mot ou expression de la langue courante par le mot équivalent en argot. Dans le chapitre 5 le narrateur nous donne une première liste que vous pouvez compléter en essayant de comprendre les extraits des passages du chapitre 23.
Les mots en argot sont mis entre guillemets dans le texte.

Argot: chapitre 5 et 23 du dernier jour d'un condamné

Les mots en argot sont mis entre guillemets.
Chapitre 5
Ils m'apprennent à parler argot, à rouscailler bigorne, comme ils disent. C'est toute une langue entée sur la langue générale comme une espèce d'excroissance hideuse, comme une verrue.
Quelquefois une énergie singulière, un pittoresque effrayant : il y a du raisiné sur le « trimar » (du sang sur le chemin), épouser la « veuve » (être pendu), comme si la corde du gibet était veuve de tous les pendus. La tête d'un voleur a deux noms : la « sorbonne », quand elle médite, raisonne et conseille le crime ; la « tronche », quand le bourreau la coupe. Quelquefois de l'esprit de vaudeville : un cachemire d'osier (une hotte de chiffonnier), la « menteuse » (la langue) ; et puis partout, à chaque instant, des mots bizarres, mystérieux, laids et sordides, venus on ne sait d'où : le « taule » (le bourreau), la « cône » (la mort), la « placarde » (la place des exécutions). On dirait des crapauds et des araignées. Quand on entend parler cette langue, cela fait l'effet de quelque chose de sale et de poudreux, d'une liasse de haillons que l'on secouerait devant vous.
Chapitre 23
Quelques passages du récit du friauche : chapitre 23
-J’ai commencé à me servir de mes « louches », de temps en temps je vidais une « fouillouse », je filais une « pelure » ; à dix ans, j'étais un « marlou ».
-À dix-sept, j'étais un « grinche ». Je forçais une « boutanche », je faussais une tournante.
-Leur « coire » me proposa d'être des leurs, on faisait la grande « soulasse » sur le « trimar ». J'acceptai, et je me mis à tuer pour vivre.
-Mes « fanandels » se sont sauvés ; mais moi, le plus vieux, je suis resté sous la griffe de ces chats à chapeaux galonnés.
-Je n'avais plus qu'à passer par le « faucheur ».
-L'ami, m'a-t-il dit, tu n'as pas l'air brave. Ne va pas faire le singe devant la « carline ».



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